La psychothérapie est une méthode qui se donne pour but de traiter le mal-être et d’accompagner la personne vers une meilleure santé psychique. Elle utilise des moyens psychologiques. Elle vient quelquefois en complément d’autres types de traitement –notamment médicamenteux. Elle suppose un désir et une demande de mieux-être et de changement du patient. Elle se base sur l’établissement d’une relation interpersonnelle avec un praticien formé, dans le cadre d’un contrat explicite.
Cette méthode de soin passe par l’expression et la communication sur le mode verbal, imagé ou gestuel, c’est-à-dire une forme élaborée de langage. Elle ne vise pas à normaliser, ni à endoctriner. Elle peut durer de quelques mois à quelques années.
Il existe beaucoup de méthodes de psychothérapie. Aucune ne peut être la bonne pour tous, ni pour toutes les difficultés. Il existe actuellement cinq grands courants de psychothérapie qui sont ici brièvement abordés :
La psychothérapie d’inspiration psychanalytique est basée sur les principes de la psychanalyse, c’est-à-dire entre autres la différenciation entre conscient et inconscient, et le dépassement de traumatismes infantiles conditionnant la vie et les relations présentes. Le but est de trouver ou retrouver la liberté intérieure par un travail appelé psychodynamique.
Nous citerons plus particulièrement l’approche centrée sur la personne, la gestalt-thérapie, l’analyse transactionnelle, la programmation neuro-linguistique, l’hypnose ericksonienne, les thérapies psychocorporelles, la logothérapie. Avec des méthodes variées mettant l’accent sur les émotions, l’amélioration des relations, la présence à soi-même ou le développement du sens de la vie, l’objectif du courant humaniste et existentiel est de rendre à l’être humain toute sa dignité par une approche globale, et de l’aider à inventer son chemin.
La thérapie cognitivo-comportementale (« tcc ») est une thérapie brève qui vise la disparition des symptômes (phobies, troubles obsessionnels compulsifs), ainsi que l’affirmation de soi, par des exercices apprenant à modifier la façon de penser, la perception des évènements, certains comportements. Dans ce courant, nous pouvons citer aussi la démarche « emdr » (eye movement desensitization and reprocessing) qui, par les mouvements oculaires, cherche à désensibiliser d’un souvenir traumatique et à retraiter l’information.
Dans la thérapie familiale systémique, la famille est considérée comme un « système », dont les membres sont en interaction. Leur souffrance montre un déséquilibre du système. C’est la famille dans son ensemble qui est traitée, le plus souvent avec deux thérapeutes : le travail se fait sur les relations présentes, afin de les modifier et retrouver un équilibre différent.
La psychothérapie multiréférentielle ou intégrative utilise plusieurs cadres de référence et plusieurs méthodes qu’elle associe, en fonction du contexte et des difficultés du patient.
Quelle que soit la méthode utilisée, le plus important est la capacité du psychothérapeute, c’est-à-dire en premier lieu sa formation théorique et reconnue. En effet, sa connaissance du psychisme, de la psychopathologie, des procédés psychothérapeutiques représente la garantie que sa pratique ne se fonde pas sur son charisme personnel, écueil pouvant conduire à une dérive.
La capacité du thérapeute consiste en second lieu dans la connaissance qu’il a de lui-même. Un travail personnel approfondi est la garantie que le praticien peut accompagner le patient sans faire intervenir des ressentis ou des réactions qui lui appartiennent en propre : il lui permet de demeurer stable, bienveillant, et d’offrir au patient un cadre sécurisant dans lequel il peut évoluer.
Seules ces conditions, ainsi qu’une relation investie de manière positive par le patient, peuvent amener celui-ci à un véritable changement.